Clair porterait très bien son nom si on y ajoutait un e. Elle possède une peau de porcelaine, si pâle que s'en est presque effrayant. Lorsqu'elle dort, on dirait une morte. Elle ne bronze pas facilement mais, si vous la voyez un jour courir, elle prend vite des couleurs rouges. D'ailleurs, Clair n'est pas des plus sportive. Ni agile, ni rapide, et encore moins souple, sa maladresse n'ajoute rien qui pourrait en faire une championne olympique. De toute façon, elle n'aime pas fatiguer son corps inutilement. N'allez pas croire qu'elle est "flemmarde", loin de là, elle n'aime juste pas le sport. Sauf un, la natation, mais ce n'est pas le sujet. Donc, c'est une jeune femme très peu, voir pas du tout musclée. Par contre, elle est grande. Très grande. Presque deux mètres de haut, un bon mètre quatre-vingt-cinq exactement. Ses formes très féminine sont parfaitement proportionnée. On peu dire que mère Nature l'a gâté avec cette cette énorme paire de... Bref. En plus, elle est mince à faire peur. On dirait vraiment qu'elle est morte ! Mais parlons un peu de son visage, voulez vous ? Malgré son âge adulte, elle garde des traits lisses d'enfant, et un beau sourire joyeux. Elle possède deux magnifiques iris d'un bleu cyan, encadrée par de longues mèches d'un vert clair toutes bouclées. Lui arrivant normalement sous les omoplates, il descendent sous ses fesses quand elle les mouille. Elle les laisse toujours lâchés, mais y attache un bonnet en dentelle du type des filles de bonne famille du dix-huitième siècle.

Elle n'a qu'une robe, toujours la même. C'est une longue robe blanche bordées de dentelles. D'abord, le bustier à bretelles avec un corset pour aplatir le ventre (si tant est qu'elle en ait besoin), puis des jupons à fioriture couverts d'un jupe ouverte sur le devant rattachée à la taille par un gros noeud. Sur le bras droit, une sorte de bracelet fait de fils verts croisés qui remontent à la moitié de l'avant-bras. Sur le gauche, une manche blanche décorée de la même façon. Enfin, des bottines hautes à lacets. Le tout d'un blanc légèrement vert pour s'accorder à ses cheveux.

Nous avons plutôt qu'elle souriait comme une petite fille. Devant les inconnus, elle prend un visage triste et égaré, et cherche à éviter tout contacts avec les autres. J'oubliais, elle emporte avec elle un livre à la couverture de cuir. Il ne semble pas gros mais ses pages fines sont des milliers. Clair y écrit beaucoup de choses, mais elle ne vous dira jamais quoi.

C'est bien simple, Clair est restée une enfant. Elle aime jouer, rire et n'en faire qu'à sa tête. Légèrement capricieuse et égocentrique, il lui arrive parfois (mais rarement) de se comporter en adulte. Elle reste timide aux premiers abords, mais quelques minutes de discussion avec elle vous met sur la voie de son coeur. C'est une fille simple et gentille, voir un peu niaise, qui est très sincère et ne cherchera jamais à vous duper. Néanmoins, elle ne pardonne pas facilement et une amitié brisée le sera pour toujours. Revenons-en au principal, son caractère enfantin. Facilement distraite, elle a tout de la "gosse de riche pourris-gâtée" qui désespère même les plus patients. Cependant, son doux sourire et ses propos innocents la rendent sympathique.

Si vous voulez lui faire un vrai cadeau, emmenez-la à la mer. Se baigner, comme dit plus haut, c'est une chose qu'elle adore. Le bruit des vagues, l'adore du sel et surtout, surtout, les couchers de soleil. Un autre chose qui lui plait aussi, c'est de poursuivre les paillons dans un champ de fleur multicolores, pour finir sur un drap de pique-nique entrain de déguster un part de gâteau au chocolat.

Tout ces souhaits, elle les retrouve dans les histoires des livres. S'il n'y a pas de prairie ou d'océan près d'elle, qu'à cela ne tienne, elle se plonge dans un conte de fées où elle trouvera tout ses petits plaisirs. Des contes de fées, des souhaits, ce sont quelques choses qu'elle écrit dans son journal. Mais n'allez pas lui parler d'un travail quelconque ou d'une chose importante, elle s'enfuira en courant. Les responsabilités et la peur de l'échec l'effraient plus que tout.

Clair. Sans e. Ce fut le nom que ses parents lui donnèrent. Dès sa naissance, ils avaient déjà choisis. Clair Peccatrice, voilà ce qui était marqué sur le registre des naissance. Peccatrice, si vous ouvrez Google Traduction et qu'il ne fait pas son capricieux, ça veut dire "pécheresse" en latin. Sympa comme nom, vous ne trouvez pas ? Sur le registre des naissances, il était marqué : Clair Peccatrice, 14 octobre 19XX. Les parents de Clair étaient tout deux de classe moyenne, n'ayant pas fait de grandes études mais assez pour avoir un bon travail, ils avaient cependant un coeur bon et gentil. Clair fut élevée dans la joie et la bonne, comme toute les petites filles dites "normales". Jusqu'au jour où...

Où on père gagna au loto. Le billet gagnant, avec le jackpot. Passer de simples citoyens à milliardaires en un soir, les parents furent au comble de la joie. Ils placèrent leur argent pour le faire fructuer et arrêtèrent de travailler. Clair, qui avait alors six ans, fut placée dans un établissement privée. Elle changea d'école, mais aussi de ville et de maison. Elle habitait maintenant une villa au bord de la mer. L'été, elle pouvait courir sur la plage en riant, essayant de marcher sur l'arc-en-ciel qui le soleil faisait dans les flaques. Et, de l'autre coté de la maison, elle s'asseyait dans un immense champ de fleurs où elle faisait des couronnes jusqu'au soir, entourée des papillons courageux qui s'aventuraient jusqu'à elle. L'hiver, elle se promenait longtemps avec ses parents dans le froid, ou dévalait le champ recouvert de neige à la luge. Une enfance comme ça, tout le monde ne rêvait. Surtout que, obéissante et obtenant d'excellents résultats scolaires, ses parents lui permettaient tout.

Cependant, une chose manquait terriblement à Clair : un ami. Pas une de ces copines que vous perdez de vue après chaque vacances ou à chaque changement de classe, non, un véritable ami sur qui elle pouvait compter et qui ne la laisserait jamais tomber. Cet ami, elle le rencontra en entrant au collège. Un beau jeune homme tout ce qu'il y a de plus charmant, du nom de Caligula. Oui, les noms à coucher dehors étaient visiblement une manie. Avec lui, elle rit, elle pleura, elle vécu de grands moments de sa vie. Il la conseilla dans ses premières amourettes, elle lui apprit à se faire comprendre des adultes. Il était aussi gamin qu'elle, ce qui fit qu'ils s'entendaient comme des frères. Un été où il était parti vers un pays lointain avec sa famille, elle se foula la cheville en tentant de marcher sur l'arc-en-ciel. chaque nuit de sa convalescence, elle fit le même rêve. Si bien que ça en devenait effrayant. Elle aurait voulut en parler à Caligula mais elle n'avait aucun moyen de le contacter. Elle attendit patiemment le moment où elle pourrait se relever, ayant lu tout les livres joyeux et innocents dont elle avait entendu parler.

La dernière nuit avant de pouvoir enfin se relever, elle trouva dans son rêve un étrange ticket. Elle le prit et le fourra dans sa poche, sans y faire attention. Le lendemain matin, elle se leva précautionneusement et sortit sur la plage. Visiblement, la maison était vide, elle pourrait donc s'amuser un peu. Elle avança sur le sable frais en ce début de journée et y remarqua un détail inhabituel. Des rails. Elle promena son regard sur l'horizon. Un train l'attendait. Elle fouilla dans ses poche. Son billet. Sans se poser plus de questions, elle monta dans le train son livre en main et se laissa entraîner.